Mickaël, âgé de 36 ans, est animateur périscolaire Léo Lagrange à Villeneuve-lès-Bouloc (31) depuis septembre 2022. Il explique qu’il est sourd profond et non pas malentendant, car il n’entend aucun son. Il a choisi ce métier après une première partie de carrière dans la cuisine et la vente. Mimes, écriture, smartphone, langue des signes, interprète : il trouve des astuces et techniques pour communiquer avec tou.tes : enfants comme collègues de travail ! Rencontre avec Mickaël, avec la médiation de son interprète!
Un CPJEPS avec Campus Léo Lagrange
Après son CAP cuisine et des expériences professionnelles dans le secteur de l’alimentaire, Mickaël recherchait une voie professionnelle dans laquelle s’épanouir davantage. Une expérience dans un festival consacré aux jeux lui a donné l’idée de s’intéresser aux métiers de l’animation. Il confirme cette piste et s’inscrit en certificat professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (CPJEPS), diplôme qu’il obtient au cours de l’été 2022.« J’ai suivi mon CPJEPS avec Campus Léo Lagrange Formation, la promotion était composée de personnes entendantes, j’étais le seul sourd. Mes camarades n’avaient pas l’habitude, ils se sont adaptés avec les techniques que je proposais. De plus, l’équipe pédagogique m’a beaucoup soutenu pendant toute la durée du CPJEPS. »
Le jeune diplômé est recruté dès septembre 2022 dans une structure Léo, en tant qu’animateur périscolaire avec les enfants de 6 à 11 ans. Il travaille lors des temps d’activités périscolaires (TAP) le matin, 2 à 3 fois par semaine, pendant la pause méridienne, ainsi que lors de l’accueil du soir et des vacances scolaires.
Des temps d’activités périscolaires (TAP) sur la langue des signes
Lorsque le professionnel est mobilisé sur les TAP, il propose des ateliers sur la langue des signes : « je leur apprends des signes de tous les jours ou en lien avec l’école, j’anime aussi des jeux pour leur faire découvrir la langue des signes. »
Il apprécie particulièrement l’organisation des activités manuelles ! Pour expliquer aux enfants les activités, il utilise plusieurs méthodes : il mime, fait un dessin ou un schéma et fait lui-même la démonstration, étape par étape. « Si certains enfants ne comprennent pas, j’incite ceux qui ont compris à expliquer à leur camarade, cela les responsabilise et les valorise » précise Mickaël.
Des affiches avec des mots et l’alphabet en langue des signes sont disposées dans les salles et à la cantine, ainsi les enfants peuvent interpeller Mickaël pour lui demander du pain, lui demander d’être servis à nouveau etc.
Affiches, signes, mimes, interprète : toutes les techniques sont bonnes pour communiquer !
Les échanges entre les enfants évoluent également : ils ne peuvent pas parler tous en même temps à Mickaël. Ils ont donc pris l’habitude, en présence de l’animateur, de parler les uns après les autres et donc de s’écouter, « parfois lorsque j’arrive vers un groupe, ils changent leur modalité d’échange entre eux, ils s’écoutent davantage. Lorsque je repars, j’observe qu’ils recommencent à parler tous en même temps, j’essaie de les inciter à toujours échanger ainsi, à s’écouter les uns après les autres, même avec les autres animateurs. »
Même fonctionnement au sein de l’équipe d’animation : les professionnel.les utilisent des signes, l’écrit, leur smartphone et lorsqu’une personne s’exprime à un rythme raisonnable, Mickaël peut lire sur les lèvres. Pour la réunion d’équipe hebdomadaire, une interprète facilite les interactions et lui permet de suivre tous les échanges.
« N’ayez pas peur de nous accueillir parmi vous, vous pourrez aussi apprendre des signes. »
L’expérience de Mickaël au sein de cet accueil périscolaire déjoue tous les préjugés et nous montre la voie ! La solidarité au sein de l’équipe, la bienveillance et la créativité pour trouver les meilleurs moyens de communication pour tou.tes, font de la présence de cet animateur sourd une richesse pour le collectif ! « Le plus important, c’est de faire confiance aux personnes sourdes ! Nous avons énormément d’idées, nous connaissons plein d’outils pour interagir avec les personnes entendantes. N’ayez pas peur de nous accueillir parmi vous, vous pourrez aussi apprendre des signes. Je tiens à remercier mes collègues pour leur soutien au quotidien ! Et si vous êtes sourds, formez-vous au CPJEPS, c’est très enrichissant ! »
Mickaël, âgé de 36 ans, est animateur périscolaire Léo Lagrange à Villeneuve-lès-Bouloc (31) depuis septembre 2022. Il explique qu’il est sourd profond et non pas malentendant, car il n’entend aucun son. Il a choisi ce métier après une première partie de carrière dans la cuisine et la vente. Mimes, écriture, smartphone, langue des signes, interprète : il trouve des astuces et techniques pour communiquer avec tou.tes : enfants comme collègues de travail ! Rencontre avec Mickaël, avec la médiation de son interprète!
Un CPJEPS avec Campus Léo Lagrange
Après son CAP cuisine et des expériences professionnelles dans le secteur de l’alimentaire, Mickaël recherchait une voie professionnelle dans laquelle s’épanouir davantage. Une expérience dans un festival consacré aux jeux lui a donné l’idée de s’intéresser aux métiers de l’animation. Il confirme cette piste et s’inscrit en certificat professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (CPJEPS), diplôme qu’il obtient au cours de l’été 2022.« J’ai suivi mon CPJEPS avec Campus Léo Lagrange Formation, la promotion était composée de personnes entendantes, j’étais le seul sourd. Mes camarades n’avaient pas l’habitude, ils se sont adaptés avec les techniques que je proposais. De plus, l’équipe pédagogique m’a beaucoup soutenu pendant toute la durée du CPJEPS. »
Le jeune diplômé est recruté dès septembre 2022 dans une structure Léo, en tant qu’animateur périscolaire avec les enfants de 6 à 11 ans. Il travaille lors des temps d’activités périscolaires (TAP) le matin, 2 à 3 fois par semaine, pendant la pause méridienne, ainsi que lors de l’accueil du soir et des vacances scolaires.
Des temps d’activités périscolaires (TAP) sur la langue des signes
Lorsque le professionnel est mobilisé sur les TAP, il propose des ateliers sur la langue des signes : « je leur apprends des signes de tous les jours ou en lien avec l’école, j’anime aussi des jeux pour leur faire découvrir la langue des signes. »
Il apprécie particulièrement l’organisation des activités manuelles ! Pour expliquer aux enfants les activités, il utilise plusieurs méthodes : il mime, fait un dessin ou un schéma et fait lui-même la démonstration, étape par étape. « Si certains enfants ne comprennent pas, j’incite ceux qui ont compris à expliquer à leur camarade, cela les responsabilise et les valorise » précise Mickaël.
Des affiches avec des mots et l’alphabet en langue des signes sont disposées dans les salles et à la cantine, ainsi les enfants peuvent interpeller Mickaël pour lui demander du pain, lui demander d’être servis à nouveau etc.
Affiches, signes, mimes, interprète : toutes les techniques sont bonnes pour communiquer !
Les échanges entre les enfants évoluent également : ils ne peuvent pas parler tous en même temps à Mickaël. Ils ont donc pris l’habitude, en présence de l’animateur, de parler les uns après les autres et donc de s’écouter, « parfois lorsque j’arrive vers un groupe, ils changent leur modalité d’échange entre eux, ils s’écoutent davantage. Lorsque je repars, j’observe qu’ils recommencent à parler tous en même temps, j’essaie de les inciter à toujours échanger ainsi, à s’écouter les uns après les autres, même avec les autres animateurs. »
Même fonctionnement au sein de l’équipe d’animation : les professionnel.les utilisent des signes, l’écrit, leur smartphone et lorsqu’une personne s’exprime à un rythme raisonnable, Mickaël peut lire sur les lèvres. Pour la réunion d’équipe hebdomadaire, une interprète facilite les interactions et lui permet de suivre tous les échanges.
« N’ayez pas peur de nous accueillir parmi vous, vous pourrez aussi apprendre des signes. »
L’expérience de Mickaël au sein de cet accueil périscolaire déjoue tous les préjugés et nous montre la voie ! La solidarité au sein de l’équipe, la bienveillance et la créativité pour trouver les meilleurs moyens de communication pour tou.tes, font de la présence de cet animateur sourd une richesse pour le collectif ! « Le plus important, c’est de faire confiance aux personnes sourdes ! Nous avons énormément d’idées, nous connaissons plein d’outils pour interagir avec les personnes entendantes. N’ayez pas peur de nous accueillir parmi vous, vous pourrez aussi apprendre des signes. Je tiens à remercier mes collègues pour leur soutien au quotidien ! Et si vous êtes sourds, formez-vous au CPJEPS, c’est très enrichissant ! »